Commission Prospective des organisations

Les premiers travaux de la Commission avaient pour objectifs de diffuser et insuffler une dynamique renouvelée de prospective au service des organisations, entendues au sens de l’entreprise. Elle s’est attachée à étudier la manière dont la prospective peut et pourra se mettre au service des organisations demain et répondre à la variété des problématiques.

De 2014 à 2016, elle a réalisé un État de l’art de la prospective des organisations en :

  • Visitant les étapes historiques des exercices de prospective engagés par les organisations pour étudier ce que la discipline a apporté en France et à l’étranger ;
  • Reconstituant les périodes clefs de la prospective des organisations (fresque historique), sa naissance, son développement, ses évolutions, ses motivations ;
  • Contextualisant les différents exercices de prospective par l’analyse de leur environnement et des champs d’investigation, ainsi que par l’indentification des intérêts et des attentes des dirigeants pour la discipline.

De 2016 à 2017, la commission a initié une réflexion pour une nouvelle approche de la Prospective. Devant la rapidité et la profondeur des bouleversements en cours, le choix retenu est de considérer l’avenir comme le champ du souhaitable et pour cela remettre les hommes et les structures qu’ils animent au cœur de la réflexion et de l’action. Pour cela, il faut les impliquer dans la construction de l’avenir, le leur et celui de la Société. Il s’agit de retenir une démarche médiatrice qui a la volonté de remettre l’Homme au cœur des changements. Il s’agit d’identifier les conditions dans lesquels L’homme peut intervenir, anticiper les évolutions au service de l’individu et du collectif. Elle a réalisé un diagnostic afin d’identifier les tendances émergentes des modèles d’organisation, distinguer les mutations des évolutions et ses facteurs déclencheurs afin d’identifier les véritables bouleversements organisationnels susceptibles d’impacter l’entreprise de demain.

Dans un monde agité de mouvements tectoniques imprévisibles, incessants dont les plaques séparées et interdépendantes s’entrechoquent au gré de courants et se chevauchent en désordre, nous avons retenu 4 plaques tectoniques afin d’identifier ce qui est en train de se transformer dans chacune d’elles : Science et technique, Economie-finance, organisation et Société.

Depuis 2018, la Commission s’est lancée dans un exercice prospectif « Décoder le travail, vers une vision de l’avenir de l’activité humaine dans les organisations ». En effet, à travers l’effervescence des actions et des commentaires sur la réforme du code du travail, il n’est pas bien difficile de voir que l’on parle davantage d’emploi que de travail, davantage d’organisation des relations branche – entreprise – syndicats – salariés – que de travail, de sécurité et de flexibilité des statuts que de travail. Nous avons peaufiné le contenant, mais sans toucher au contenu. Or l’exercice même de l’activité va lui-même être affecté par les mutations en cours. La prospective doit poser la question de la place et du rôle de la personne dans ce monde en changement, de son développement et de son utilité sociale… Cet exercice de Prospective a fait l’objet d’une publication chez Economica en mars 2020 « Métamorphose du travail ». À travers les trois scénarios proposés, ce livre anticipe les futurs possibles, selon qu’ils seront déterminés au fil de l’eau par la mise en œuvre passive des technologies ou repris en main, au service d’une amélioration et d’un enrichissement du travail. Il questionne également la régulation du travail qui a prévalu jusqu’ici et plus généralement la façon dont le travail peut intégrer la contrainte écologique et environnementale, et tous les défis qui pèsent sur l’avenir au plan mondial. Le temps de travail, l’éducation et la formation ou la protection sociale ne sortiront pas indemnes de ces évolutions. 

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