Quelle signification le travail aura demain ?

Dans le cadre de la Biennale Osons l’éloge du Futur !

Université Catholique de Lille

27 Octobre 2022

Les transitions en cours, et plus particulièrement celles numérique, écologique et institutionnelle qui prolongent d’autres transitions plus anciennes mais non achevées comme la transition démographique ont un impact important sur l’essence, l’exercice, la place et la valeur du travail.

Le travail est polysémique et, comme de nombreuses notions, il a pris des significations extrêmement différentes selon les époques.

La valorisation du travail va de pair avec la croyance qu’il est une activité essentielle de l’homme et une source essentielle de lien social.

Aujourd’hui, lorsque nous parlons de travail, nous évoquons une activité rémunérée et exercée en vue d’une rémunération. C’est aux XVIIe et XVIIIe siècles que le travail prend une place particulière dans la Société.   Cette acception contribue à instaurer, dans les représentations du XIXe siècle, le travail en valeur cardinale de l’activité humaine. Présenté en facteur de production, le travail est une marchandise que doit en théorie pouvoir vendre comme il l’entend à travers des contrats librement consentis. En prenant la forme d’un échange généralisé à l’intérieur du corps social, le travail (et la division sociale du travail) est le fondement du rapport social.

 

Le travail est une activité essentielle à la socialisation, source de reconnaissances multiples, de possible épanouissement des sujets concernés, et productrice de solidarités.

A l’aune d’un profond changement de notre Société, cette acception du travail n’est-elle pas en train de changer ?  Le travail est-il encore une valeur qui fédère notre société ? Le travail permet-il l’accomplissement de l’homme ou son aliénation ? Joue-t-il encore son rôle d’insertion sociale ou est-il devenu un facteur d’exclusion ? Une essence anthropologique du travail, faite de réalisation de soi est-elle envisageable ?

 

Quelle sera la place du travail demain ?

Quel sens aura-t-il dans la société de demain ?

Programme

9h15-9h30 – Ouverture 

9h30 – 10h45 – Session « Signification du travail à travers les siècles et dans le monde »

Cette session a pour objectif de revisiter le concept « Travail » à travers les siècles et d’identifier les différentes acceptions du travail dans le monde. Trois représentations du travail seront faites : occidentale, africaine et asiatique

Session animée par Christine Afriat, Vice-présidente de la SFdP

Evelyne Léonard, Professeure à la Louvain School of Management, UCLouvain

Mossadeck Bally, Président Directeur Général d’Azalaihôtels

Sophie Zou Goulvestre, Expert Consultant chez SR2C Consulting & Management

10h45-11h45– Session « Quelles représentations du futur du travail à 2050 ? »

Cette session a pour objectif de mettre en avant le regard des jeunes sur le travail et comment ils se projettent dans l’avenir.

Session animée par Jasmine Manet, Directrice Générale de Youth Forever

Irène Valdelomar, Responsable du Programme Territoires de French Impact

Camille Gauthier, thésard en sciences-économiques à l’université Rennes 1

Erwan Rabaud, étudiant en master de management Technologie et d’innovation à Paris Dauphine et ParisTech

 

11h45 – 13H – Session « Des attentes ou des regards posées sur le travail »

Cette session a pour objectif de faire réagir et de croiser les regards sur les visions du travail en 2050 présentées par les jeunes.

Session animée par Jasmine Manet, Directrice Générale de Youth Forever et Christine Afriat, Vice-présidente de la SFdP

Pascal Chabot, Professeur à l’IHECS Bruxelles,

Moulier Boutang Yann, Professeur émérite de sciences économiques à l’Alliance Sorbonne Université, l’Université de Technologie de Compiègne

 Carine Dartiguepeyrou, Prospectiviste, co-auteur du livre « Transition industrielle et organisations émergentes, l’éthique en question »

Echange avec les participants – 30 minutes

 

Après-midi – Sessions animée par Alain Petitjean – Groupe Alpha

14H15-15H30 – Session « Transition numérique et place de l‘individu au travail »

Cette session a pour objectif de mettre en exergue les conséquences des choix technologiques faits sur le travail en mettant en avant deux situations : 1 – substitution de l’homme par la machine, 2 -complémentarité de l’homme et de la machine – transition cognitive

–      Yann Ferguson – Enseignant à l’ICAM de Toulouse

–      Antoine Recher – Président de AR Conseil

 

Echange avec la salle

15H30-16h30 – Session « Nouveau rapport au savoir »

Cette session a pour objectif d’interroger les modes de transmission des savoirs et l’importance des soft kills

  • Françoise Hatchuel, Professeure des Universités en Sciences de l’Éducation et la Formation – Université Paris Nanterre
  • Jean-Charles Cailliez – Directeur d’HEMiSF4iRE

 

Echange avec la salle

1630 – 16H45 – Conclusion

Carine Dartiguepeyrou, Prospectiviste

Présentation des intervenants

Session « Signification du travail à travers les siècles et dans le monde »

Christine Afriat, docteur en sciences économiques, est spécialiste de la prospective, de l’évolution des métiers et des compétences et auteur de plusieurs ouvrages sur ces thèmes. Après avoir été responsable de la prospective sociale et territoriale au Centre d’études et de prospective dirigé par Thierry Gaudin du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, elle a rejoint le Commissariat général du Plan pour animer le groupe interministériel « Prospective des métiers et des qualifications ». Elle a été chef de la mission « Analyse des relations sociales » à la Direction générale des ressources humaines du ministère de l’Éducation nationale et du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Elle est membre du réseau Emploi Compétences piloté par France Stratégie. Elle est experte pour la France dans le réseau européen des administrations publiques (EUPAN) des 27 Etats membres de l’Union européenne. Elle est vice-présidente de la Société Française de Prospective (SFdP) et anime sa commission « Prospective des organisations ». Elle a coordonné l’ouvrage La Grande Transition de l’Humanité, paru en novembre 2018 aux éditions FYP ainsi que la réflexion prospective sur l’avenir du travail « Métamorphose du travail » paru chez Economica en 2020.

Evelyne Léonard est professeure à l’UCLouvain où elle enseigne la gestion des ressources humaines et les relations professionnelles. Ses recherches s’intéressent aux transformations dans la régulation des relations d’emploi, dans un contexte de plus en plus internationalisé et dans un monde en profonde mutation. Pour comprendre comment les relations d’emploi sont régulées, et comment cette régulation évolue, elle fait appel aux apports complémentaires de la gestion des ressources humaines, de la théorie des organisations et des relations industrielles. Elle a notamment publié « Ressources humaines : Gérer les personnes et l’ordre social dans l’entreprise » (Bruxelles : De Boeck. ISBN 9782804190194). Elle s’est également immergée dans la pratique de la gestion en endossant de 2014 à 2019 le mandat de vice-rectrice à la politique du personnel de l’UCLouvain, responsable du pilotage des politiques destinées aux six mille membres de l’université.

Mossadeck Bally est le Fondateur du Groupe Azalaï Hôtels, chaîne hôtelière phare de l’Afrique de l’Ouest. Il a effectué des études en France d’abord puis aux États-Unis ensuite, où il a perfectionné ses connaissances des affaires en obtenant un Bachelor of Science in Business Administration de l’Université de San Francisco, en Californie. Il a commencé son incursion dans l’industrie hôtelière africaine en se concentrant d’abord sur son pays d’origine, le Mali. En 1994, la « Société Malienne de Promotion Hôtelière » (SMPH) est créée aux fins d’acquérir le premier hôtel de ce qui deviendra par la suite le Groupe Azalaï Hotels, à la faveur de la privatisation du mythique Grand Hôtel de Bamako. En 2000, fort d’une solide réputation basée sur la qualité du service et la gestion de son premier hôtel, la SMPH ouvre l’Hôtel Salam et devient, par la suite, le gérant de l’Hôtel Nord Sud, tous deux basés à Bamako. La société, devenue, en 2005, le Groupe Azalaï Hotels, exporte ensuite son savoir-faire et poursuit son expansion en dehors des frontières du Mali. Elle acquiert tout d’abord à Ouagadougou, l’Hôtel Indépendance, aujourd’hui Azalai Hôtel Ouagadougou, s’implante ensuite à Bissau avec l’acquisition du Dunia Hôtel Bissau (ex Hôtel 24 de Setembro) et à Cotonou avec Azalai Hôtel Cotonou (ex Hôtel de la Plage).  Il se prépare aujourd’hui à ouvrir, pour très bientôt, l’enseigne de Dakar et met le cap sur Conakry, Niamey et Douala. Le Groupe a pour ambition d’être présent, dans un premier temps, dans tous les pays de la CEDEAO. C’est l’un des premiers groupes hôteliers ouest-africains car il a su se forger une réputation internationale basée sur la qualité de ses services et de son accueil, de ses infrastructures constamment rénovées et de la rigueur dans sa gestion.

Sophie Zou Goulvestre est associée dirigeante du cabinet de conseil SR2C Consulting & Management. Elle est également Expert Consultant dédié aux projets Chine chez Valtus, n°1 du management de transition en France. Avant avoir fondé SR2C Consulting & Management, elle a travaillé pendant plus de 20 ans, en tant que Consultant IT, Responsable Organisation/Projet et Directrice des Opérations, pour les grands comptes français comme Groupe CGI (passage chez Renault, MSD, BASF, Mazda, Vivendi, Rhône-Poulenc, LCL, etc.), Swiss Life (assurances) à Paris et un distributeur des marques de luxe suisse (Omega, Ebel, Caran d’Ache…) à Hong Kong. Aujourd’hui, en tant qu’expert en stratégie et management pour les activités B2B franco-chinoises, elle intervient dans tous les dossiers importants du cabinet s‘agissant des clients dans les divers domaines : télécom, aéronautique, pharma, automobile, cleantech, fintech, ressources humaines, investissement, formation, hôtellerie, organisation gouvernementale… et est l’un des rares professionnels spécialisés en marché chinois capables de conduire un projet industriel, complexe et biculturel, tout en mettant un système de gestion des risques opérationnels en parallèle. Elle est diplômée en Science Informatique (Université FUDAN à Shanghai) et en Management d’une Unité Stratégique (HEC Paris), et est la lauréate 2010 du Prix Fondation HEC, primée pour sa thèse. Co-fondateur HEC Alumni China Forum, présidente de FUDAN Alumni en France, membre du Conseil d’Administration de l’Association Franco-Chinoise de la Finance, membre du CEPS et du Cercle K2…. C’est une femme de réseaux et intervient, comme orateur ou auteur, dans des conférences et revues spécialisées aussi bien en France qu’en Chine.

 

Session « Quelles représentations du futur du travail à 2050 ? »

Jasmine Manet, franco-britannique, elle milite pour donner à sa génération les clés pour construire le monde de demain.  Après des études à HEC (MsC X-HEC Entrepreneurs), des expériences en startup et en Venture Capital, elle a fondé Vocation, un média d’orientation professionnelle pour guider les étudiants et jeunes actifs dans leur début de vie active, une communauté de plus de 20000 jeunes.  Fin 2021, elle a rejoint Emmanuelle Duez pour créer Youth Forever, une ONG qui mobilise l’entreprise. pour la jeunesse. Les objectifs de Youth Forever est à court terme de réparer les conséquences de la pandémie et à long terme de faciliter la transformation radicale de l’entreprise afin de notre planète et construire un futur possible et souhaitable pour les jeunes générations.

Irène Valdelomar, après des études en Droit et Economie à l’international et en France, Irene a décidé d’orienter sa carrière vers le volet économique et social. Elle a rejoint d’abord le département ESS de la Caisse des Dépôts puis l’associatif auprès du Secours Catholique. Aujourd’hui, elle fait partie de l’équipe de French Impact comme Responsable du Programme Territoires, initiative gouvernementale qui vise à valoriser et fédérer les acteurs qui font de l’innovation un levier de transformation sociale. Curieuse et extravertie, passionnée par la céramique et toujours à la découverte de nouvelles cultures.

Camille Gauthier, diplômé de l’école de commerce de Lyon (EM Lyon) en 2007, et titulaire d’un deuxième diplôme Master 2 Economie Solidaire et Logique de Marché en 2011, a plus de 15 ans d’expérience d’accompagnement et d’impulsion de changement chez de nombreux acteurs aux horizons et ambitions très variés. Il monte aujourd’hui une thèse en sciences-économiques à l’université Rennes 1 sur la question des changements de comportements et de croyances dans le cadre des démarches prospectives, en parallèle d’un travail d’accompagnement de dynamiques collectives dans leurs dimensions organisationnelles et stratégiques.

Erwan Rabaud est actuellement étudiant au Master Management de la Technologie et de l’Innovation (MTI) à l’université Paris Dauphine PSL. C’est après une licence d’économie à l’université de Brest qu’il se tourne vers cette formation à la croisée des disciplines, soucieux d’ouvrir son champ de vision dans un contexte d’interconnexion des sphères environnementale, sociétale et géo-économique. Dans le cadre d’un job étudiant au sein de l’Université Catholique de Lille, Il s’ouvre en parallèle aux métiers de la prospective aux côtés de Michel Saloff Coste et de ses équipes de la direction de la prospective.

 

Session « Des attentes ou des regards posées sur le travail »

Pascal Chabot, docteur en philosophie de l’Université Libre de Bruxelles et diplômé de l’Université Paris Sorbonne-Paris I, spécialiste de l’œuvre de Gilbert Simondon, est actuellement Directeur des études à l’Institut des hautes études des communications sociales (IHECS) (Bruxelles). Il a publié une dizaine d’essais aux Presses universitaires de France, dont Global burn-out (2013), L’âge des transitions (2015), Exister, résister. Ce qui dépend de nous (2017), Traité des libres qualités (2019) et Avoir le temps (2012). Il a aussi co-réalisé le film Burning-out. Dans le ventre de l’hôpital, et est l’auteur de plusieurs pièces de théâtre autour de l’intelligence artificielle et de ses impacts sur l’intelligence humaine.

Yann Moulier Boutang, économiste et essayiste français, après avoir été enseignant à l’École normale supérieure et à l’Institut d’études politiques de Paris, est professeur émérite de sciences économiques à l’Université de technologie de Compiègne. Il a été International Adjunct Professor au centre Fernand-Braudel de l’Université d’État de New York à Binghamton (États-Unis)2.

Carine Dartiguepeyrou est politologue et prospectiviste. Elle a fait sa thèse sur la politique européenne en matière de société de l’information. Elle mène des missions de prospective auprès de grands groupes et institutions publiques. Elle est secrétaire générale des Entretiens Albert-Kahn, Laboratoire d’innovation publique du département des Hauts-de-Seine depuis 2012. Elle a cofondé l’association L’Observatoire des valeurs qui a pour but de favoriser la formation et la recherche sur l’analyse par les valeurs. Elle a écrit ou dirigé une douzaine d’ouvrage de prospective dont Le futur est déjà là (Le bord de l’eau, 2017), Prospective d’un monde en mutation(L’Harmattan Coll. Prospective, 2010), Les voies de la résilience ( L’Harmattan Coll. Prospective, 2012), Le dirigeant du 3ème millénaire (Edition d’Organisation,2006) ainsi que sur l’innovation et la transition sociétale commeL’innovation publique, repères et retour d’expérience en territoire (Presses des Mines, 2020), Transition industrielle et organisations émergentes : question d’éthique (collectif avec Pierre-Antoine Chardel, Presses des Mines, 2019), Un autre monde est possible, Lost in transitions ? avec Gilles Berhault, Edition de l’Aube, 2018.  Elle est membre du LASCO IdeaLab à l’Institut Mines-Télécom Business School (chercheur invitée), membre de la coopérative scientifique Transition énergétique et sociétale à Mines Nantes et administratrice de l’Institut des Futurs souhaitables. Elle est professeur associée et intervenante en Master 2 « Mondialisation et mutations économiques » à l’ISIT.

 

Session « Transition numérique et place de l‘individu au travail »

Alain Petitjean, diplômé d’HEC, est directeur associé du Groupe ALPHA, dont il a dirigé le Centre d’études et de prospective de 2015 à 2022. Il a précédemment dirigé Les Échos Études (études sectorielles), SODIE (reclassement de personnels et revitalisation de territoires) et SEMAPHORES (conseil aux acteurs publics). Il est spécialiste d’économie industrielle et d’analyse financière et stratégique. Il a dirigé différents travaux de prospectives sectorielles (banque, luxe, métallurgie, aéronautique) ou territoriales (Régions Grand Est, Languedoc-Roussillon, Pays d’Arles, Mulhouse…). Ses dernières publications portent sur la prospective de l’emploi, la structuration du dialogue social, et la qualité du travail ; ainsi que sur des sujets d’actualité comme le retour de l’inflation, l’insertion professionnelle des jeunes et les retraites.

Antoine Recher, après une formation à Sciences-Po Paris part travailler au Japon. En 1985, il rejoint le groupe Air France dans la fonction Ressources Humaines. Pendant plus de 20 ans, il exerce l’ensemble des métiers RH en France et à l’International au travers de nombreux postes et accompagne cette entreprise dans ses transformations multiples, notamment comme DRH International de 2004 à 2008 lors de la fusion avec KLM. Durant ces 20 ans, il exerce ses fonctions au plus près des opérationnels dans plus de 60 pays desservis par Air France.  De 2008 à 2011, il est DG RH de SERVAIR ou notamment il rétablit un dialogue constructif dans un environnement social très compliqué. En 2011, il prend la Direction des Ressources Humaines et du Développement Durable du Groupe ACCOR dans un contexte où les actionnaires de référence, Eurazeo et Colony Capital, envisagent un complet changement de business model (Asset Light). En 2014, il rejoint le groupe familial international ONET basé à Marseille. Pendant 5 ans, il conduit des transformations majeures et accompagne la croissance du groupe : CA + 70 %, CA International doublé, changement du COMEX, du leadership modèle, création de l’Université ONET, mise en place d’une politique globale de gestion des talents, transformation complète des systèmes de rémunération. Il est lauréat 2017 du binôme PDG / DRH. Il est également Vice-Président du Cercle de l’Excellence RH. Depuis 2020, Antoine Recher travaille avec des dirigeants et les accompagne dans le développement du Capital Humain de leur entreprise.

Yann Ferguson est sociologue et chercheur à l’Icam de Toulouse. Il est associé au Centre d’Etudes et de Recherche « Travail Organisation Pouvoir ». Ses travaux portent sur les transformations du travail initiées par la digitalisation, en particulier l’intelligence artificielle. Il est expert pour le Partenariat Mondial sur l’IA, au sein du groupe « Futur du travail » et responsable scientifique du LaborIA, programme d’études de l’IA au travail du Ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion et de l’Inria. Il est l’auteur de nombreux articles, dont « Puissance de calcul, force de l’emprise. Une critique de l’organisation augmentée » (Erès, 2020), « Une IA au travail. 5 histoires d’Hommes » (L’Harmattan, 2020), « Ce que l’IA fait de l’Homme au travail. Visite sociologique d’une entreprise » (La Découverte). Ses travaux sur la construction de la confiance envers l’IA au travail ont reçu le prix du Collège Industriel de l’Association Française d’Intelligence Artificielle en 2022.

 

Session « Nouveau rapport au savoir »

Jean-Charles Cailliez, hacker pédagogique et manager de l’innovation, travaille à l’interface entre le monde de l’éducation et celui des entreprises. Il est titulaire d’une Habilitation à Diriger des Recherches, d’un Doctorat en Sciences biologiques et d’un Executive MBA. Il est Professeur de Biologie cellulaire et moléculaire à l’Université Catholique de Lille où il enseigne en facultés de sciences, de médecine et en écoles d’ingénieurs. Il a été, tour à tour, Vice-recteur, Doyen et Chargé de recherche pendant 18 ans à l’INSERM, puis à l’Institut Pasteur de Lille. Il a aussi été expert auprès de l’HCERES (Haut-Commissariat pour l’Expertise des Etablissements de Recherche et d’Enseignement Supérieur) en France et auprès de l’AEQES (Agence d’Evaluation de la Qualité de l’Enseignement Supérieur) en Belgique. Aujourd’hui Directeur d’HEMisF4iRE, la Design School qu’il a co-créée en 2017 et Vice-Président Innovation de son université, il accompagne en favorisant la transdisciplinarité les enseignants désirant pratiquer de nouvelles formes de pédagogie (classes inversées ou renversées…). Il participe à la construction de communautés apprenantes dans le domaine de l’éducation et dans celui du management en entreprise. Il utilise pour cela des méthodes de créativité et des outils de travail collaboratifs (codesign, design thinking, coworking…) liés à l’intelligence collective et favorisant les changements de posture.

Françoise Hatchuel, est professeure des universités en sciences de l’éducation à l’Université Paris Nanterre. Ses travaux, à l’articulation de l’anthropologie et de la psychanalyse, porte d’un côté sur la prise en compte de la subjectivité et de la place des sujets dans les pratiques professionnelles, et d’un autre côté sur la façon dont les sujets et les sociétés accueillent et accompagnent les plus jeunes, et sur le rôle du savoir (et de l’acceptation du non-savoir) dans ces processus. Elle est responsable de l’équipe de recherche « savoir, rapport au savoir et processus de transmission » et du parcours de master « clinique de la formation » qui forme notamment à la prise en compte de la subjectivité et la dimension inconsciente dans les métiers dits « du lien ». Agrégée de mathématiques de formation, très tôt engagée dans les mouvements écologistes, puis plus tard dans une démarche analytique, elle situe son engagement à la croisée de la rigueur scientifique et de la défense des valeurs humanistes et du « prendre soin » (de son environnement, des autres, de soi).

Quelques références

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Afriat Christine, La place du travail dans la société, intervention à Reims, Mafpen, juin 1996

Afriat Christine, le rapport au savoir dans un monde en transition, in La Grande transition de l’humanité, de Sapines à Deus, FYP Editions, octobre 2008

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Benhamou Salima, Imaginer l’avenir du travail – quatre types d’organisation du travail à l’horizon 200, France Stratégie, avril 2017

Boissonnat Jean, Le travail dans vingt ans, Commissariat général du Plan, Odile Jacob, 1995

Coutrot Thomas, Coralie Perez, Redonner du sens au travail, Seuil, septembre 2022

Casilli Antonio A, En attendant les robots, Enquête sur le travail du clic, Seuil, 2019

Castéra Dominique, Gougain Nicolas, les jeunes et l’avenir du travail, CESE, mars 2019

De Mauroy Estelle, Sinnaeve Ambre, Sarton Justine, Les valeurs des jeunes au regard du travail, Observatoire des valeurs, 2021

Hatchel Françoise, Savoir, apprendre, transmettre. Une approche psychanalytique du rapport au savoir. Paris : La Découverte. Réédition La Découverte Poche 2007

Hubault François, La centralité du travail, Octarès, 2018

Isaac Henri, la question du travail à l’ère digitale, Renaissance numérique, juillet 2016

 Lagouge Adrien,  Ramajo Ismaël, Barry Victor, La France vit-elle une « Grande démission » ? DARES, Août 2022

Méda Dominique, Vendramin Patricia, Réinventer le trail, PUF, 2013

Supiot Alain, sous la direction, Le travail au XXIème siècle, Les Editons de l’Atelier, septembre 2019

Triomphe Claude Emmanuel, Vial Bernard et le Lab jeunes Astrees, Dessines-moi le travail ; quand les jeunes disent ce qu’ils ont sur le cœur, note Astrees n°11, mars 2015

Vaujany François-Xavier, Bohas Amélie, Carton Sabine, Fabri Julie, et Alli, Le futur du trail en 2030, quatre atmosphères, Research groupe collaborative Space, 2018