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FuturCamp : Le mot du président

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(Photo : Fabienne GOUX-BAUDIMENT, président de la Société Française de Prospective)

A une semaine de la tenue du FuturCamp, nous avions quelques 26 inscrits (hors étudiants). Et ce chiffre, quelque peu en dessous de nos espérances, m’interpellait sur sa signification… Comment l’expliquer ?

Par le concours de circonstance malheureux qui situait le FuturCamp en même temps que les universités d’été du PS et du MEDEF ? Par une rentrée professionnelle précoce, cette année encore, justifiant les réponses négatives dues à des déplacements professionnels ou une surcharge d’activité ? Par les modalités choisies pour ce congrès — une « non‐conférence », sans sujets connus à l’avance, sans une longue liste d’intervenants— qui pouvaient susciter un certain scepticisme ? Faudrait‐il aller jusqu’à stigmatiser un certain manque d’appétit des Français pour le futur ou pour les pratiques innovantes ? Ou cette quasi‐sacralisation des loisirs qui conduit à privilégier les vacances aux événements à caractère formatif ou professionnel —au contraire des cultures anglo‐saxonnes notamment ? Ou enfin un certain utilitarisme —réseautage marketing, perspective de publication ou de mise en avant quelconque— qui prendrait le pas sur la gratuité de l’échange, la valeur d’une communauté épistémique ou l’enthousiasmant progrès de sa propre pensée ?

A l’évidence, je n’aurai pas la réponse… Je me suis alors souvenu que, lorsque le 1er « sci‐ foo » vit le jour en Californie, ils étaient une trentaine autour de Tim O’REILLY. Aujourd’hui, dans le monde entier, des milliers de participants se retrouvent dans ces « non‐conférences » et les techniques de l’open innovation commencent à entrer à l’université même. Ce n’est pas la quantité qui prime, mais bien la qualité.

Et c’est exactement cela qui s’est passé !

Une petite quarantaine de personnes se sont succédées durant ces 4 jours dans un carrousel un peu fou de convivialité et de réflexion, d’écoute et d’expression, de groupes de travail et de sorties locales, de bien‐vivre et d’un certain ascétisme…

Etudiants et professionnels, amateurs et spécialistes se sont mêlés et ont dialogué dans un esprit d’ouverture, pétillant d’intelligence et de perspicacité. Qui aurait pu dire ou prédire que le mur d’expression, déterminant le programme ad hoc, accoucherait de sujets tels que « démocratie et risques », « une autre prospective pour un monde en transition », « l’avenir de l’éthique », la relation « homme‐machine » ou « l’avenir des territoires » ?

Les « candides » présents ont ouvert des brèches bienvenues dans les cadres établis. Un monde nouveau était à l’œuvre et nous l’avons vu alternativement, apparaître, disparaître et renaître à nouveau… c’était tout simplement passionnant !

Et frustrant aussi de voir le temps passer si vite et d’avoir encore tant d’interrogations, tant d’envie d’échange. Mais des sujets‐clés ont émergé dont la SFdP et d’autres pourront s’emparer, des amitiés se sont nouées, des vocations se sont révélées… Quoi demander de plus ?

Il ne nous reste plus qu’à partager cette formidable richesse : une première synthèse sera disponible d’ici le 10 octobre sur le site du FuturCamp ; les vidéos des principaux temps forts sont déjà disponibles sur notre chaine YouTube. Des actes sont en préparation et sortiront d’ici la fin de cette année.

Au nom de la SFdP je remercie vivement François BONNEAU, président du Conseil Régional du Centre‐Val de Loire, Maurice LEROY, président du Conseil Départemental du Loir‐et‐Cher, le Colonel AIGUEPARSE, directeur du SDIS, la Communauté d’agglomération de Blois, ainsi que tous nos partenaires qui ont permis l’organisation de ce FuturCamp.

Toute notre gratitude va enfin à Emmanuelle CHAPLAULT, membre de la SFdP, qui a pris à bras le corps l’organisation de ce FuturCamp et a fait bénéficier l’association tant de son entregent que de son remarquable professionnalisme —qu’elle en soit ici tout particulièrement et très sincèrement remerciée—, à nos « petits loups » Quentin, Camille et Claire, étudiants angevins qui se sont lancés dans cette aventure avec intelligence et gentillesse, à notre efficace équipe‐support Laurent et Yves‐Pol, et à tous ceux qui nous ont accompagné de leur dévouement silencieux mais pleinement apprécié : Damien, Josiane, Christian, Yvonne, Alexis…

Fabienne GOUX-BAUDIMENT

 

Le futur à 360° … Exploration de notre futur, si différent et si proche

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(Photo : Résultats du World Café sur les 4 commissions de l’association)

Trois jours d’échanges, vécus dans un environnement ouvert, pratique, bien organisé, le centre de formation des sapeurs‐pompiers, à Vineuil. Nous avons été accueillis par l’un des directeurs du centre, Damien, devenu rapidement un membre à part entière du FuturCamp. Des personnalités du Loir et Cher, Maurice LEROY, Karine GLOANEC MAURIN et Florence DUCASSE nous ont conté le récit de leur démarche fondée sur la vitalité du territoire et la capacité d’initiatives locales – apparemment déjà tournée vers le futur‐ « Loir et Cher 2020 ».

Un jeune entrepreneur, Julien DARGAISSE, nous a décrit son parcours, hors des normes habituelles du management. Il est déjà dans un autre monde dominé par le « faire ». Nos réunions internes ont été le pivot de ces journées, moments d’échanges qui ont élargi nos horizons. Reste la problématique d’une démarche prospective, posée en introduction par Fabienne GOUX‐BAUDIMENT, lors de la séance plénière d’ouverture : « comprendre, anticiper, proposer ». Ceci dans un monde en rupture de ce que nous avons vécu jusqu’à hier. Un monde où les disciplines, les modes de pensée, les pratiques sociales, sont en rupture avec notre passé le plus récent.

Les enjeux ont été illustrés, au cours d’une séance de travail, par un schéma : nous sommes au bord d’un abime qui nous sépare du futur. Nous devons sauter sur l’autre rive ‐ Qui y parviendra et vivra un nouveau parcours, accéléré ? Qui tombera au fond du précipice, perdu pour toujours ? C’est notre vie de demain ! Qu’allons‐nous faire ? N’est‐ce pas, fondamentalement, un rôle pour la SFdP, imaginer et préparer un futur qui est en rupture avec aujourd’hui ? Dans l’immédiat, nous avons vécu aussi, ensemble, des moments de partage, dès les petits déjeuners jusqu’aux soirées.

Le vendredi soir, visite du château du Clos‐Lucé où a vécu Léonard de VINCI, avec le parcours de son lieu de vie, pour finir par une exposition de maquettes inventives, réalisées d’après ses schémas. Quelle créativité ! Nous avons fini par une soirée magique, au bord de la Loire et face au château d’Amboise.

Le samedi soir, visite quasiment exhaustive de Blois et de ses trésors, terminée à 1h1/2 du matin ! Les participants étaient aussi satisfaits qu’épuisés le lendemain matin.
Un FuturCamp qui s’est déroulé dans des conditions d’accueil et de vie très organisées, grâce à la préparation et à l’accueil sur place d’Yves‐Pol et Laurent, assisté au cours de ces trois jours par trois étudiants, Claire, Quentin et Camille.

Yvonne AUBERLET-CHELLE

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Une expérience humaine et collective, conviviale, riche en partages et en découvertes

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(Photo : Les participants du FuturCamp 2015 sur le site du CFIS)

Son format de quatre jours a permis de créer un équilibre entre des temps formels de débats et de production sur de grands sujets d’avenir et des temps informels de visites et de découvertes d’expériences territoriales. Les objectifs d’un FuturCamp doivent être de :

  • fédérer des personnes de tous profils, intéressées par un échange sur leurs visions du futur et le monde de demain ;
  • mettre en œuvre les conditions nécessaires à la création d’un groupe dynamique et solidaire, prêt à vivre ensemble une aventure régénérante ;
  • proposer un format d’événement innovant et surprenant, ancré sur un territoire ;
  • répondre efficacement à la curiosité de découvrir l’art de la prospective ;
  • « faire vivre » et « faire ressentir » les évolutions du monde, par des approches créatives ;
  • « faire naître » un moment d’intelligence collective qui permet de penser l’avenir en replaçant le génie humain au cœur des réflexions et des actions.

Ce premier FuturCamp a réuni l’ensemble de ces ingrédients et générer de nouvelles idées et des dynamiques de progression pour la prospective et la SFdP. Un bel événement !

Emmanuelle CHAPLAULT

Retour d’expérience sur le FuturCamp de la Société Française de Prospective

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(Photo : échanges lors d’un atelier de prospective)

Prendre le temps de penser le temps est un luxe que la Société Française de Prospective a rendu accessible à l’occasion du FuturCamp 2015.

Il est essentiel pour les praticiens de la prospective de consacrer du temps à la confrontation des points de vue, à l’expression des sensibilités et à l’échange avec des tiers, moins concernés par la pratique professionnelle mais tout autant passionnés par le monde qu’il nous reste à construire.

Penser le futur avec optimisme sans en occulter les menaces, approfondir les dynamiques qui se cachent derrière les faits porteurs d’avenir, offrir une nouvelle ambition pour la diffusion de la pensée prospective ont rythmé le temps du FuturCamp. La liberté de parole, la bienveillance des auditeurs, la volonté commune de progresser individuellement et collectivement ont constitué le socle de la réussite de cette manifestation.

Le FuturCamp 2015 a offert un espace et un temps pour faire vivre les fondamentaux de la prospective tels que posés par Gaston BERGER : voir loin, large, profond, penser ensemble et penser à l’Homme, dans la pluralité des expertises. C’est dans la fécondité de l’échange, dans l’hybridation des pratiques que la pensée prospective peut renouveler ses écoles dans le respect de ses principes initiaux.

La rentrée 2015 s’engage avec un esprit prospectif ré oxygéné, revigoré et renforcé dans la conviction de son utilité. Vive la prospective, vive le futur, vive le FuturCamp.

Alexis Du FONTENIOUX

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Un évènement attractif

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(Photo : Colonel Léopold AIGUEPARSE, directeur du SDIS)

Notre unconference a été accueillie en région Centre, territoire d’innovations, notamment par les réflexions initiées par les Labs 41. Ce fut une première pour la SFdp mais également pour ce type d’exercice car non seulement les participants, pendant quatre jours, dans un esprit de co‐création, ont pu proposer des pistes de réflexion sur les sujets qui avaient été déposés sur le mur virtuel comme l’apprentissage de la prospective, l’avenir de l’éthique ; la relation Homme‐machine ou encore démocratie et risques mais ils ont pu réagir aux exposés d’acteurs locaux qui sont venus présenter leurs problématiques prospectives.

Ces quatre jours ont réuni une quarantaine de personnes, pour moitié de la SFdp et pour l’autre de la société civile locale. Ce fut une expérience extrêmement enrichissante et formatrice. Le croisement des points de vue et le grand respect de la parole émise ont permis aux participants, de prendre conscience de l’apport de la prospective pour penser son futur. Quel beau témoignage que celui de ce maire du 41 qui a suivi pendant nos jours nos débats et qui progressivement à trouver un nouveau chemin pour exercer pleinement son rôle d’élu.

Les échanges sur les thèmes qui ont été débattus seront repris sous la forme d’une synthèse approfondie (actes) publiée sur le site web de la SFdP. Ils viendront nourrir le programme de travail des commissions de la SFdP pour l’année à venir. Mais ils ont aussi vocation à être diffusés le plus largement possible, grâce notamment aux vidéos réalisées durant le FuturCamp et accessibles sur la chaine YouTube de la SFdP. Espérons ainsi que de nouveaux membres rejoindront cette communauté vivante de la prospective, ouverte aux professionnels, praticiens et amateurs, que la Société Française de Prospective a pour ambition de développer.

Christine AFRIAT

La sacralisation des textes a-t-elle été un art de regarder le Monde

La conscience évolue, elle vérifie la compatibilité
Entre les Règles et leurs applications, entre une normalité verticale
Et un monde aux multiples références, multiples sources…
Alors que faire : Réinitialiser la pensée prospective,
Dans un monde d’incertitude et de risques,
Dans un monde sans emploi, mais avec un travail créatif,
Réparer ou se réapproprier le territoire,
En cherchant l’étonnement, les nouveaux paysages,
En bravant la démocratie mobilisatrice.
Le temps est le mouvement de l’éternité,
La migration est la mobilité de l’humanité

Christian LEMAIGNAN

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