Par Alain Petitjean, administrateur de la SFdP
Depuis la révolution industrielle, nous nous sommes forgé une certaine idée de l’entreprise, comme organisation fondée sur des objectifs de pérennité justifiant d’une inscription et projection durable dans le temps ; et comme construction ou d’une entité collective, mobilisant capital et travail dans une recherche de production de richesses partagées.
Mais ce faisant, l’entreprise est logiquement devenue une des institutions de base de nos sociétés occidentales.
A ce titre, elle a engendré autour d’elle tout un système social, donnant naissance à la welfare society, puis nouant des liens étroits avec l’Etat-providence.
L’entreprise se trouve ainsi au cœur d’un système social qui, en retour, lui soumet des exigences croissantes. La notion de Responsabilité Environnementale et Sociétale recouvre cet ensemble d’exigences nouvelles et accrues.
L’entreprise est alors appelée à sortir de son isolement ; et à rendre compte de ses actions et intentions, tant vis-à-vis de ses salariés que de toutes autres parties prenantes. Elle ne peut plus justifier sa légitimité par sa seule capacité à créer de la valeur et à la répartir.
D’autant que dans le même temps, elle est concurrencée par de nouvelles formes d’organisations, s’émancipant de la forme entreprise : organisations en réseaux, relations de travail non salariales, autres formes d’engagement et autres combinaisons de capitaux.
Notre groupe de travail se penchera donc sur l’histoire de la forme entreprise ; sur les nouveaux rôles et responsabilités de l’entreprise telles que les postule la société contemporaine ; sur l’exposition de l’entreprise à de nouveaux contextes géopolitiques ; sur l’évolution du management face aux nouvelles attentes ; sur les évolutions du droit et des normes opposables à l’entreprise ; sur les bouleversements du numérique et de l’intelligence artificielle.
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