Par Francine Depras, administratrice de la SFdP.

Le besoin d’éthique s’est affirmé dans la décennie 90, qui est la période reine de la référence à la valeur financière. Valeur financière qui est entrée en conflit avec les thèmes du développement durable, de la responsabilité sociale de l’entreprise, de l’éthique des affaires, ces trois éléments se situant, en quelque sorte, en filiation discursive.

Au tournant des années 2010, le principe de responsabilité va s’imposer dans la vie publique et il sera affirmé dans les dispositifs législatifs, sous l’effet déclencheur de l’effondrement du Rana Plaza au Bengladesh.

La loi sur le devoir de vigilance (2017) qui vise à identifier et réduire « Les risques et les atteintes graves à l’environnement, les droits humains, les libertés fondamentales, la santé et la sécurité »et la loi Pacte en 2019 (article 1833 du code civil) selon laquelle  « La société est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité »,  ainsi que le régime de société à mission (statutaire par le décret 2020-1 de janvier 2020) qui lui est attaché vise essentiellement à réguler les organisations économiques.

La loi de transition énergétique (2019), la loi climat et résilience (2021) viennent compléter un appareil législatif et juridique.

L’entreprise est au centre de ces obligations et devoirs qu’elle doit manager de manière humaine et non coercitive, en anticipant ses risques et selon le principe d’efficacité.

Ce sont ces enjeux et les manière d’y faire face que nous avons exploré avec une diversité d’entreprises, dans le cadre de la JEX du 6 octobre 2023 et qui va donner lieu à une publication, co- produite par la Société Française de Prospective et l’Académie d’Ethique qui sont à l’initiative de cette démarche.

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