L’entreprise, Le territoire, Le monde, L’État
Par Jean-Eric Aubert, Président de la SFdP
Nos sociétés font face aujourd’hui à de multiples ruptures d’une nature et d’une ampleur inédites : climatique, écologique, géopolitique, sociale et sociétale.
Aussi leur faut-elle repenser et réaménager en profondeur les politiques, les pratiques, les processus de décision, les règles … sur lesquelles elles ont été construites et avec lesquelles elles fonctionnent. En bref revoir leur gouvernance.
Cette gouvernance ne concerne pas seulement l’État et la puissance publique au sens traditionnel du terme. Car de multiples acteurs interviennent à divers niveaux :
– l’entreprise, cœur de la vie économique, qui doit satisfaire de nouvelles demandes écologiques et sociétales ;
– le territoire enclin à prendre son autonomie par rapport à l’état central pour mieux assurer ses capacités de résilience ;
– la communauté mondiale sollicitée pour des efforts collectifs dans la lutte contre le réchauffement climatique, la prévention ou la réduction des conflits…
Ainsi l’État-Nation doit-il composer avec une situation de plus en plus complexe, voyant ses capacités d’intervention se réduire, tout en devant continuer à assurer des tâches régaliennes incontournables.
Comment vont évoluer dans les décennies à venir ces modes de gouvernance multi-niveaux et pluri-acteurs ? Pourquoi et comment vont-ils se transformer ? Comment construire des stratégies et des politiques à la mesure des enjeux dans un contexte profondément instable et incertain ? Quels moyens, quelles organisations mettre à disposition de ces nouvelles gouvernances à établir ?
Telles sont les questions qu’abordera le XIIème Printemps de la prospective de la SFdP, tirant parti de divers projets développés en son sein et cherchant à les prolonger.